Appel des professions et usagers de la santé à faire barrage à l’extrême-droite en votant pour le Nouveau Front Populaire
Appel des professions et usagers de la santé à faire barrage à l’extrême-droite en votant pour le Nouveau Front Populaire
Appel des professions et usagers de la santé à faire barrage à l’extrême-droite en votant pour le Nouveau Front Populaire
Premier·es signataires
Dr Julie CHASTANG (co-rédactrice), médecin généraliste à Fontenay-sous-bois, MCU à Sorbonne Université, et Co-présidente l’Union Syndicale des médecins de centre de santé.
Pr Antoine PELISSOLO (co-rédacteur), chef de service de psychiatrie au CHU Henri-Mondor (Créteil), et secrétaire national du Parti Socialiste.
Dr Olivier MILLERON - Cardiologue hospitalier, Paris.
Pr Karine LACOMBE, Cheffe de Service des maladies infectieuses et tropicales, Hôpital St-Antoine, Paris.
Dr Rony BRAUMAN, médecin. Ancien président de Médecins sans Frontières.
Dr Irène FRACHON, pneumologue, Brest.
Sanaa SAITOULI, Co Fondatrice de Banlieues Climat.
Dr Catherine LOUSTALOT, gynécologue, Dijon.
Albert MOUKHEIBER, psychologue et Docteur en neurosciences; Paris.
Dr Sophie DEMERET, neurologue, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris.
Dr Anne GERVAIS, hépato-gastro-entérologue, hôpital Louis-Mourier, AP-HP, Colombes.
Clément NALLIER, cadre supérieur de santé, Sceaux.
Dr Marieke GEMINEL, Médecin des Centres Municipaux de Santé de Champigny-sur-Marne.
Dr Jamal ABDEL-KADER, psychiatre, Paris.
Pr Jean-Marc BALEYTE, pédopsychiatre, professeur de médecine, Université Paris Est Créteil
Dr Claude PIGEMENT, médecin gastro-entérologue, Aubervilliers. Membre du Conseil d’administration ARS-IDF.
Dr Bruno RAMDJEE, médecin de santé publique, juriste, enseignant à SciencesPo Paris.
Dr Frédéric VILLEBRUN, médecin généraliste, directeur de la santé (Villejuif), co-président de l'Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS).
Mohammed GHADI Ghadi, Représentant des usagers du système de santé.
Dr Alain BEAUPIN, président de l’Institut Jean-François Rey.
Dr Bernard EL GHOZI, médecin généraliste, Créteil.
Paul CHALVIN, directeur d’hôpital
Jérôme MARTIN, ancien président d'Act Up-Paris, co-fondateur de l'Observatoire de la Transparence dans les Politiques du Médicament.
Pr Anne-Marie BOULDOUYRE-MAGNIER, Professeur honoraire de médecine générale à Sorbonne Université, Paris.
Pr Yannick RUELLE, médecin généraliste (centres municipaux de santé universitaires de Pantin) et professeur associé de médecine générale (Université Sorbonne Paris Nord).
Pr Jean-Daniel LELIEVRE, professeur d'immunologie, GHU Henri Mondor Créteil, Créteil.
Dr Hector FALCOFF, médecin, fondateur et ancien président de la CPTS Paris 13.
Dr Richard LOPEZ, médecin généraliste, Président de la Fabrique des centres de santé, ancien Président de la Fédération Nationale des Centres de Santé.
Pr Loïc de PONTUAL, Chef de Service de Pédiatrie, Hôpitaux universitaires Paris Seine Saint Denis.
Dr Frédéric VILLEBRUN, médecin généraliste, directeur de la santé (Villejuif), co-président de l'Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS).
Dr Jérôme MARTIN, ancien président d'Act Up-Paris, co-fondateur de l'Observatoire de la Transparence dans les Politiques du Médicament.
Dr Sophie CROZIER, neurologue, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris. Membre du Collectif Inter-Hôpitaux et du Comité Consultatif National d’Ethique.
Dr Bernard JOMIER, médecin, sénateur de Paris.
Nous, femmes et hommes des professions de santé, du médico-social, du soin et de la recherche, ou usagers des services de santé exprimons solennellement notre opposition aux partis d’extrême-droite et à leurs desseins mortifères pour notre République et la santé publique.
L’accès à la santé pour tous fait partie des droits humains fondamentaux et des principes essentiels de notre pacte Républicain, protecteur notamment des plus vulnérables. Toute politique xénophobe ou discriminatoire conduisant à supprimer des droits sociaux et à la santé sur des critères d’origine ou de nationalité est contraire à ces valeurs universelles ; elle mettrait par ailleurs en péril la santé publique et donc potentiellement la santé de toutes et tous. Les maladies infectieuses et les épidémies ne reculent pas devant un passeport ou un arbre généalogique, elles touchent d’abord les plus précaires quand ils ne peuvent pas se soigner et se diffusent ensuite dans l’ensemble d’une population. De même, ne pas pouvoir subvenir aux besoins les plus élémentaires au travers des aides sociales fragilise immanquablement la santé des plus exposés, en commençant par les enfants, les personnes âgées, et les personnes en situation de handicap, avec en particulier des conséquences bien établies sur la santé mentale de beaucoup d’entre nous.
Le système de soins et d’accompagnement médico-social est grandement fragilisé depuis déjà de nombreuses années. Il a survécu aux crises successives grâce à l’engagement et au dévouement de professionnels dont beaucoup sont issus de l’immigration, malgré tous les obstacles qu’ils peuvent rencontrer sur leur parcours. Se priver de ces compétences et contributions précieuses, dans des métiers essentiels et difficiles, ne ferait qu’aggraver les dysfonctionnements et les manques de notre système sanitaire et médico-social.
Le gouvernement en place depuis sept ans, qui se prétendait le meilleur rempart face à la menace du Rassemblement national, a totalement échoué dans cet objectif. Il a, tout au contraire, décidé de réformes s’inspirant de la préférence nationale et d’autres projets de droite voire d’extrême-droite. La défense de la santé publique et de la solidarité universelle ne viendra pas de ces partis. Les politiques de préférence nationale, particulièrement dans un domaine aussi sensible que la santé, ne feront qu'accentuer les inégalités sociales avec le risque de fracturer encore davantage notre société, déjà fragile. Les conséquences de telles politiques peuvent être dévastatrices, non seulement en termes de santé publique, mais aussi en termes de cohésion sociale. Ces principes indignes sont contraires à notre constitution et nous font courir le risque de provoquer des soulèvements sociaux.
Pour toutes ces raisons, il est impératif de se mobiliser contre les politiques d'extrême-droite et de soutenir des candidats qui défendent une vision inclusive, solidaire et égalitaire de la santé publique. Voter pour des partis de gauche, c'est choisir de préserver l'accès universel à des soins de qualité pour tous, et ainsi agir pour la stabilité et la paix sociale dans notre pays.
Dans la période grave et historique que traverse notre pays, nous appelons toutes les personnes attachées aux valeurs humanistes du soin et de la santé publique à faire barrage aux partis d’extrême-droite en votant pour les candidats rassemblés au sein du Nouveau Front Populaire pour les prochaines élections législatives.