En France, on expulse un médecin qui exerce dans un désert médical !
En France, on expulse un médecin qui exerce dans un désert médical !
Le 31 mai, un jeune psychiatre tunisien, exerçant depuis 18 mois dans le service de psychiatrie de l’hôpital de Millau, a dû quitter son poste et la France en raison d’une mesure d’OQTF.
En France depuis 2 ans, le titre de séjour de ce psychiatre n’a pas été renouvelé, au prétexte qu’il n’avait pas pu s’inscrire dans les délais (car dans l’attente de son diplôme tunisien) aux Épreuves de validation des connaissances permettant d’accéder à terme à une autorisation d’exercice en France.
Il laisse ainsi plusieurs centaines de patients sans aucune solution de prise en charge spécialisée, dans un service de psychiatrie qui, comme la plupart en France, souffre d’une pénurie majeure de médecins.
A l’heure où les déserts médicaux progressent sur tous les territoires, mettant en péril la santé publique et la cohésion des territoires, et où des milliers de postes de praticiens hospitaliers sont vacants dans tout
le pays, cette décision aveugle apparait très grace et complètement incompréhensible.
Monsieur Attal, Monsieur Darmanin, Madame Vautrin, Monsieur Valletoux : pourquoi donc alors, quand un médecin compétent (il a été soutenu auprès de la préfecture par l’ensemble du personnel de l’hôpital, et par une pétition de plus de 15000 signatures à ce jour) est présent en France et souhaite y rester, lui imposer de quitter le territoire en urgence, sans examiner les moyens de déroger à une règle purement administrative et en total décalage avec les besoins du pays ?