L’urgence d’un financement à la hauteur pour les hôpitaux dans le prochain budget de la sécurité sociale
L’urgence d’un financement à la hauteur pour les hôpitaux dans le prochain budget de la sécurité sociale

L’urgence d’un financement à la hauteur pour les hôpitaux dans le prochain budget de la sécurité sociale
Parmi les grandes priorités qui s’annoncent dès aujourd’hui pour le prochain gouvernement de François Bayrou figure la question de l’hôpital et de son financement. Lits fermés, postes vacants, services d’urgence ou de psychiatrie saturés, budgets des CHU gravement déficitaires, la liste est longue des sujets à traiter de manière à la fois sérieuse et immédiate, notamment dans le cadre d’une Loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) qu’il sera nécessaire de discuter et de voter le plus vite possible pour permettre aux établissements de faire face aux défis majeurs qu’ils rencontrent aujourd’hui.
La majorité de nos hôpitaux publics se trouvent en effet dans une situation budgétaire critique liée à de nombreux facteurs défavorables accumulés depuis plusieurs années, à commencer par les insuffisances de financement dans les précédentes LFSS par rapport aux dépenses induites par les crises sanitaires, par l’accroissement des besoins médicaux de tous types et par l’inflation. Par ailleurs, les revalorisations salariales ou indemnitaires des personnels hospitaliers (bien que nécessaires et insuffisantes), notamment dans le cadre du Ségur de la santé, n’ont pas été intégralement compensées et pèsent gravement dans le résultat financier des établissements et donc sur leur capacité à investir et parfois même à assurer les dépenses de fonctionnement. Enfin, les pénuries de personnels et les postes vacants conduisent mécaniquement à des baisses d’activité et donc de recettes, et ceci reste une réalité dans de nombreux territoires.
Il est donc indispensable de proposer dès le début de l’année 2025 une LFSS répondant à ces enjeux majeurs, financiers bien sûr mais surtout de santé publique pour notre pays, l’hôpital constituant un des piliers de notre système de santé et de l’accès aux soins. La fixation du taux de progression de l’ONDAM hospitalier à la hauteur de ces enjeux est cruciale, et un taux minimal réel de 3,3% (hors augmentation des cotisations retraite) est une cible adaptée et nécessaire. Par ailleurs, le débat du PLFSS 2025 doit être l’occasion de répondre aux besoins les plus aigus de nos hôpitaux publics et ses personnels, notamment pour les secteurs plus en difficultés comme la gériatrie et les soins palliatifs, les urgences et la psychiatrie. A ce sujet, la Grande cause nationale annoncée pour 2025 pour la santé mentale doit s’accompagner de mesures fortes pour la psychiatrie et la pédopsychiatrie, dont beaucoup de services sont actuellement en grande souffrance avec des conséquences terribles pour les personnes en besoin de soins. Rappelons à ce sujet les propositions faites dès 2023 par le Parti socialiste.